Au lendemain des Indépendances africaines, Malick Sidibé ouvre son studio à Bamako ; de jour comme de nuit, il photographie une jeunesse insouciante, une Afrique fière, joyeuse, pleine d’espoir. Un visage du continent qu’il défendra tout au long de sa carrière. En 2007, il est le premier artiste africain à recevoir le Lion d’Or de la Biennale de Venise. Un an plus tard, la Fondation Zinsou célébrait cette victoire en Afrique en exposant les clichés de l'artiste à Cotonou.
Pour elle, je concevais trois formes d'exposition. L'une d'elle avait vocation à être "ultra itinérante" ; facilement manipulables, huit séries étaient montées chaque semaine dans un lieu différent de la ville : place publique, cour d'école, gare routière ou champ de foire. Elles y étaient visibles par le plus grand nombre. Les supports étaient pensés de sorte à ce que chacune de ces petites expositions semble se déployer dans la ville comme un négatif.
Un second type d'exposition était monté hors les murs dans deux espaces publics : devant le Stade de L'amitié, et place Lénine. Une sélection de grands tirages était présentée sur les faces de cubes colorés.
Dans les murs du musée, le visiteur était transporté dans le studio du photographe. Il déambulait entre des appareils photo géants ; les clichés étaient présentés de façon ludique, tantôt suspendus sur des filins, comme séchant dans une chambre noire ; projetés à l’intérieur d’un appareil photo ; encadrés puis fixés au mur. A l'étage, le visiteur pouvait se faire prendre en photo dans un studio reconstitué.