La ville de Cotonou souffre d’un véritable problème de santé publique. Les déchets, longtemps évacués par enfouissement dans la cour, au sein de la concession familiale, constituent une gigantesque nappe d’ordures en sous-sol.
Dans les quartiers, des acteurs de l’urgence issus de la société civile sont apparus. Ramasseurs, femmes récupératrices et forgerons proposaient des solutions spontanées et efficaces, se substituant aux pouvoirs publics.
Le projet de Gestion des déchets solides ménagers (ou PGDSM) prit le parti d'associer des acteurs de la société civile déjà présents sur le terrain pour mettre en place un système de planification urbaine novateur. Un recensement des forces en présence en permit de mieux les répartir dans les quartiers de la ville, et une maîtrise du taux de collecte. Les initiatives associatives durables telles que la récupération et la transformation des contenants en verre et en plastique ou l'utilisation de compost à des fins maraîchères furent encouragées et structurées. Les pouvoirs publics étaient quant à eux associés à la construction et la gestion d'un centre de traitement des déchets collectés.
La modélisation du projet que je réalisai permit de capitaliser ses résultats, de préfigurer ses possibilités d’évolution, et de tester son adaptabilité à d’autres contextes urbains de la sous-région. Sur financements d’Oxfam Québec et du Bureau de la Coopération Canadienne, ce travail fut mené en partenariat avec l’Université de Sherbrooke.